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Elvis Costello, gentleman rockeur
Elvis Costello François Berthier / Paris Match
Figure de la new wave, le chanteur londonien raconte sa vie dans une autobiographie aussi foisonnante que son œuvre.
Elvis est un enfant de la balle. Né à Londres en 1954, Declan McManus est le fils d’un trompettiste professionnel, qui à l’âge de 9 ans reçoit des mains paternelles le Graal de l’époque : un autographe des Beatles. « C’était lors d’une “Royal Performance” devant Elizabeth II, où ils étaient en tête d’affiche, raconte aujourd’hui Elvis Costello. Mon père jouait avec l’orchestre de Marlene Dietrich et j’ai retrouvé une photographie où il figure avec tous les artistes sur scène, dont Paul McCartney et Burt Bacharach… avec lesquels j’écrirai des chansons bien plus tard. C’est marrant, non ? »
De transmission, il est beaucoup question dans son livre « Musique infidèle & encre sympathique », sa carrière étant ponctuée de collaborations avec ses idoles (dont Tony Bennett) ainsi que de coups de main aux débutants (The Pogues, The Specials). Mouvement perpétuel qui atteint aujourd’hui sa descendance : « Mon fils qui a 10 ans adore Michael Jackson, alors je lui parle de James Brown, Fred Astaire, Sammy Davis pour lui expliquer d’où ça vient. »
S’il fait désormais partie de l’aristocratie rock, quand il déboule sur la scène punk en 1977, son look – lunettes à grosses montures, costumes étriqués – détonne : « J’étais le “Superman à l’envers”. J’avais des problèmes de vue dus à mon premier job d’informaticien. Mes managers m’ont alors offert ces lunettes et c’est quasiment devenu un manifeste. Je n’avais pas du tout la dégaine de rock star comme David Bowie ! Pareil pour mon pseudo, c’était une provocation car je n’ai jamais été fan d’Elvis Presley. » Toujours aussi décidé à s’inscrire dans une histoire dont il connaît chaque chapitre, Costello va alors vivre ses années « sex & drugs & rock’n’roll » au fil de tournées boostées par l’ingestion de pilules bleues et de… Pernod : « C’était ma boisson. Un mélange de Pernod, de vodka et de Coca-Cola ! Un cocktail que je ne recommande à personne. Et les amphétamines, après tout, ils en donnaient aux aviateurs pendant la guerre ! J’ai arrêté tout ça il y a vingt ans. »
Il connaît son plus gros succès avec une reprise de Charles Aznavour
Mais le rock n’est qu’une facette du talent de cet artiste qui a réussi au fil de sa discographie à aborder toutes sortes de styles : country, soul, folk et musique classique. Que manque-t-il à son tableau ? « La mazurka, comme ça je percerai en Pologne !
J’ai aussi écrit pour un artiste français très connu… Que je ne peux pas nommer. Ça s’appelle “Envie des étoiles”. »
Ironiquement, celui qui a écrit plus de 500 chansons a connu son plus gros succès avec une reprise de Charles Aznavour, « She », en 1998 pour le film « Coup de foudre à Notting Hill » : « Les producteurs se sont dit : “Qui serait la personne la moins à même de chanter un truc aussi romantique ?” Regardez ma tête ! Cela dit, j’ai croisé Mel Brooks au concert de ma femme [Diana Krall] et il m’a dit : “Je préfère votre version à celle d’Aznavour.” Je lui ai répondu : “Ne dites pas ça trop fort. Nous sommes à l’Olympia !”»
Son histoire compliquée avec la France s’est enrichie d’un épisode il y a un an, alors qu’il effectuait une série de concerts-lectures : « C’était à guichets fermés à travers le monde. Mais la date française a été annulée parce que j’étais malade et n’a jamais été reprogrammée. Ce qui résume bien mon rapport à votre pays : “Célèbre mais non désiré”. ça pourrait être le titre de votre article ! »
« Musique infidèle & encre sympathique », d’Elvis Costello, éd. Fayard, 800 pages, 26 euros.
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Google translation:
Elvis Costello, gentleman rocker
New wave figure, the London singer tells his life in an autobiography as abundant as his work.
Elvis is a child of the ball. Born in London in 1954, Declan McManus is the son of a professional trumpet player, who, at the age of 9, receives from his father's hands the Grail of the time: a Beatles autograph. "It was during a" Royal Performance "in front of Elizabeth II, where they were headlining, says Elvis Costello today. My father was playing with Marlene Dietrich's band and I found a photograph where he appears with all the artists on stage, including Paul McCartney and Burt Bacharach ... with whom I'll write songs much later. It's funny, is not it? "
Of transmission, there is much talk in his book "Unfaithful music & friendly ink", his career is punctuated by collaborations with his idols (including Tony Bennett) as well as helping beginners (The Pogues, The Specials). Perpetual movement that reaches his descendants today: "My son who is 10 years old loves Michael Jackson, so I talk to him about James Brown, Fred Astaire, Sammy Davis to explain where it comes from. "
If he is now part of the aristocracy rock, when he debuted on the punk scene in 1977, his look - glasses with large frames, skimpy costumes - detonates: "I was the" Superman upside down ". I had vision problems due to my first job computer scientist. My managers then offered me these glasses and it is almost a manifesto. I did not have the rock star look like David Bowie at all! Same for my nickname, it was a provocation because I was never a fan of Elvis Presley. Always so determined to fit into a story of which he knows each chapter, Costello will then live his years "sex & drugs & rock'n'roll" over tours boosted by the ingestion of blue pills and ... Pernod : "It was my drink. A mix of Pernod, vodka and Coca-Cola! A cocktail that I do not recommend to anyone. And amphetamines, after all, they gave to airmen during the war! I stopped all this twenty years ago. "
He knows his biggest success with a cover of Charles Aznavour
But rock is only one facet of the talent of this artist who has succeeded over the course of his discography to address all kinds of styles: country, soul, folk and classical music. What is missing from his painting? "The mazurka, so I'll break into Poland!
I also wrote for a very famous French artist ... That I can not name. It's called "Envy of the Stars". "
Ironically, the one who wrote more than 500 songs had his greatest success with a cover of Charles Aznavour, "She", in 1998 for the movie "Love at first sight in Notting Hill": "The producers said to themselves:" Who would be the least likely person to sing such a romantic thing? "Look at my head! That said, I met Mel Brooks at my wife's concert [Diana Krall] and he said, "I prefer your version to Aznavour's." I said, "Do not say that too loud. We are at Olympia! "
His complicated history with France was enriched by an episode a year ago, while he was performing a series of concerts-reads: "It was sold out around the world. But the French date was canceled because I was sick and was never reprogrammed. This sums up my report to your country: "Famous but unwanted". it could be the title of your article! "
"Unfaithful Music & Friendly Ink" by Elvis Costello, ed. Fayard, 800 pages, 26 euros.
Since you put me down, it seems i've been very gloomy. You may laugh but pretty girls look right through me.